Test Call of Duty : Ghosts, l'épisode du renouveau ?
Avec l’arrivée des consoles de nouvelle génération, beaucoup attendaient un gros boulot de la part d’Activision et d’Infinity Ward pour faire souffler un vent de fraîcheur sur la série Call of Duty, en perte de vitesse qualitativement parlant, même si les ventes restent toujours aussi impressionnantes. L’ère PlayStation 4 va-t-elle s’ouvrir sur un opus véritablement convaincant ou les firmes se sont-elles contentées de respecter l’adage “c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes” ? Réponse dans notre test.
Troisième Guerre Mondiale
Call of Duty : Ghosts nous plonge dans un futur proche, à une époque où deux grandes puissances s’affrontent. D’un côté, les Etats-Unis, symbole de la liberté et toutes ces belles images habituelles des productions américaines. De l’autre, la Fédération, groupement de nations principalement sud-américaines bien décidées à faire tomber la bannière étoilée. Alors que les USA disposent d’une bonne longueur d’avance sur leurs opposants, la Fédération va soudainement renverser la vapeur en prenant le contrôle d’Orion, une station spatiale américaine capable de lancer des frappes orbitales sur des cibles extrêmement précises. C’est sur ce combat dans l’espace que s’ouvre la campagne solo de ce nouveau COD qui compte bien nous en mettre plein la vue. Pour cela, les développeurs misent comme toujours sur un jeu très hollywoodien, fait de grandes explosions, de scènes fortes et de passages épiques, là où des séries comme Battlefield misent avant tout sur un réalisme sans faille.
Cette année encore, et peut-être encore plus que par le passé, tout est une question de point de vue et dépend de ce que vous recherchez en achetant un FPS. A la rédac’, on a beaucoup aimé l’approche de Ghosts qui nous a fait explorer pas mal de pays et des environnements que l’on n’est pas habitué à voir dans un shooter. En plus des quelques scènes dans l’espace, on retrouve notamment une mission d’infiltration sous-marine vraiment bien fichue qui apporte de la diversité à une campagne certes courte, comme toujours – comptez environ 7 heures pour en venir à bout en mode de difficulté classique – mais vraiment intense. On retrouve en plus de tout cela des passages où l’on incarne Riley, le chien de l’un des héros, pour des scènes pas vraiment inoubliables et qui auraient pu être évitées. Heureusement, elles ne sont pas nombreuses et sont assez courtes.
Du neuf avec du vieux
Si la campagne en met plein la vue, c’est essentiellement grâce à une action très scriptée, à des explosions qui interviennent à tel point précis et pas à un autre moment. Ce qu’on aurait aimé, en revanche, c’est pouvoir bénéficier de graphismes à la hauteur et au niveau de cette avalanche d’effets spéciaux. Manque de pot, les développeurs ont pris le parti de garder encore le même moteur graphique que pour les précédents épisodes en se contentant de le booster un maximum pour que la PS4 dispose de quelque chose de convaincant tout de même. Le résultat est donc correct mais on est très loin de la claque graphique reçue en lançant Killzone ou, dans une moindre mesure, Battlefield 4. Clairement, certains effets font un peu pauvres et on attend maintenant de franchir un palier technique avec la série. On laissera passer pour cette année encore, en se disant qu’il est un peu plus difficile d’être performant dès le début d’une génération, même si certains titres parus à la fois sur PS3 et PS4 ont su nous prouver qu’il était possible d’accomplir de belles choses sur next gen, comme Assassin’s Creed IV : Black Flag, par exemple.
Le huitième passager
Call of Duty, c’est aussi et surtout un multijoueur qui n’en finit plus de réunir les foules. Là encore, les développeurs ont décidé d’appliquer la même recette que durant les années précédentes, en proposant tout ce qui a fait le succès de la saga. Matchs à mort par équipes, mêlées générales, domination, j’en passe et des meilleurs : tout est là pour que chacun retrouve ses marques, avec quelques petits ajouts plutôt sympas comme ce mode où tout le monde commence avec un simple pistolet et doit s’approcher des colis stratégiques qui tombent du ciel pour gratter de nouvelles armes. Quel que soit le mode choisi, les affrontements sont toujours très nerveux et permettent différents types d’approches, que vous aimiez foncer tête baissée dans l’action ou rester en retrait, équipé de votre fusil sniper. Les défis à accomplir, les classes d’armes personnalisées et les bonus de séries de victimes sont toujours là, bien évidemment. On rajoute cette année une personnalisation du soldat (ou de “la soldat”, coucou les filles) assez basique mais bienvenue.
Enfin, deux modes annexes viennent garnir le contenu de Call of Duty : Ghosts. Le premier est le mode Extinction, qui vient prendre la place du mode Zombie adulé par pas mal de monde. On retrouve un système de carte à explorer et de vagues auxquelles résister, au “détail” près que les morts-vivants sont remplacés par des aliens. Armes à acheter en dépensant les crédits gagnés durant la partie ou compétences spéciales à activer sont toujours au menu de ce mode qui mise à fond sur la coopération. Une seule carte est disponible de base, tandis que le reste devra être acheté en DLC. Enfin, un mode Escouades permet de jouer contre des bots et, s’il n’a pas grand intérêt, servira de bon entraînement aux néophytes avant de se lancer dans le grand bain du online. Il peut également être pratique pour ceux qui ne disposeraient pas d’une connexion internet en permanence et voudraient tout de même faire quelques parties.