Quand la politique se mêle à Assassin’s Creed

Assassin’s Creed Unity, sorti hier en France, fait beaucoup parler de lui, en bien comme en mal, principalement à cause des nombreux bugs qui agacent les joueurs de la première heure. Le Parti de Gauche, présidé par Jean-Luc Mélenchon, s’insurge également contre ce dernier d’Ubisoft, non pas à cause des bugs, mais à cause de l’image qu’il véhicule des Français et de son interprétation de la Révolution Française.

Jean-Luc Mélenchon a ainsi affirmé au Figaro que « le dénigrement de la grande Révolution est une sale besogne pour instiller davantage de dégoût de soi et de déclinisme aux Français. Si l’on continue comme ça, il ne restera plus aucune identité commune possible aux Français à part la religion et la couleur de peau. » Sur France Info, il a ajouté : « C’est de la propagande contre le peuple. Le peuple, c’est des barbares, des sauvages sanguinaires. Et celui qui est notre libérateur à un moment de la Révolution, Robespierre, est présenté comme un monstre. On dénigre pour dénigrer ce qui nous rassemble, nous les Français. C’est une relecture de l’histoire en faveur des perdants et pour discréditer la République une et indivisible. » Et il n’est pas le seul. Alexis Corbière, secrétaire du Parti de Gauche, avait aussi affirmé son indignation face à la représentation de la Révolution jugée selon lui de propagande réactionnaire.

Il faudrait rappeler à ces hommes politiques qu’Assassin’s Creed Unity n’est pas un jeu éducatif sur la Révolution Française, mais une fiction dont la trame scénaristique s’appuie sur des événements et des personnages réels de l’époque de la Révolution. C’est totalement justifié et le parti pris par Ubisoft pour cette représentation ne regarde que lui. Les anachronismes présents dans le jeu comme le drapeau Français ou la Marseillaise témoignent de la volonté du studio d’en faire un jeu grand public et sans respect total des faits réels. « Assassin’s Creed Unity est un jeu grand public, pas une leçon d’histoire », disait Antoine Vimal du Monteil, un des producteurs du jeu, au Monde.

Faut-il vraiment s’indigner face à toutes les représentations critiques véhiculées par les jeux vidéo et le cinéma ? Parcequ’il y en a beaucoup.